Contenu de la CLLAP (était: Re: [Facil] Publications)

Etienne Goyer etienne.goyer at outlands.ca
Jeu 8 Juin 12:29:42 EDT 2006


Je présume que Valérie fait référence içi à la CLLAP en parlant de "la
conférence".  Aussi, je ne sais pas trop si la citation suivante doit être
attribuée à Valérie ou à Christian Aubry; il pourrait être bon de
clarifier.

Valerie Dagrain <vdagrain at free.fr> a écrit :
> Car, par ailleurs, je tiens à vous dire que j'ai eu plusieurs échos
> informels de gens qui ont bien aimé la conférence mais qui ont
> trouvé que les considérations philosophiques et communautaires y
> prenaient un peu trop de place au détriment des "vraies affaires" --
> entendez, les informations concrètes et pragmatiques qui intéressent
> les décideurs locaux.

J'abonde dans le même sens.  En tout cas (n'y ayant pas participé
significativement), c'est l'impression que j'ai eu à la lecture du 
programme. Et c'est aussi la raison pour laquelle mon employeur ne m'as 
pas libéré pour
la durée entière de la conférence.  La CLLAP 2006 n'était certainement pas
dénuée de "vraies affaires" (dans le sens de la citation ci-haut), mais le
poids relatif que les enjeux éthiques et socio-politiques occupaient
m'apparaît disproportionné.

Je pense que, dans l'intérêt de la promotion des valeurs du logiciel libre, il
y a un équilibre à aller chercher entre le discours éthique/socio-politique
et le discours purement technique.  Il ne faut pas oublier que le logiciel
libre, c'est d'abord et avant une question de logiciel ... du moins dans
l'esprit de la plupart des gens.

Si, comme je le présume, l'audience visée par la CLLAP est celle des
décideurs dans les administrations publiques, il faudrait savoir adapter notre
discours à leurs attentes.  D'ailleurs, as-t'on pensé à demander cette
clientèle ce qu'il veulent retirer d'une conférence sur les logiciels libres
?  Très probablement que ça irait dans le sens des "vraies affaires" tel que
discutées plus haut, c'est à dire des informations concrètes et pragmatique
sur l'utilisation et l'implantation des logiciels libres.

Avant qu'on ne me fasse dire des choses que je ne pense pas, je tient à
préciser qu'il n'est absolument pas question d'évacuer la dimension éthique
et socio-politique.  C'est un aspect fondamental des logiciels libres, mais ce
n'est pas nécessairement celui qui attire le plus les décideurs des
administrations publiques (ni le public en général, d'ailleur).  Dans ce
contexte, mettre les enjeux ethiques et socio-politiques en premier plan (donc
les considérations techniques en second) m'apparaît comme une façon assez
risquée de faire la promotion du libre.

Alors, comment faire pour transmettre notre message sur les valeurs 
sous-jacente
du libre ?  En l'adaptant à l'audience, ça va de soi.  Dans le cas d'une
audience qui recherche des informations "concrètes et pragmatiques" sur
l'implantation et l'utilisation des logiciels libres, ça implique d'expliquer
les avantages concrets et pragmatiques.  Et d'y intégrer les implications
éthiques et socio-politiques, pas le contraire.

Tout cela m'apparait évident, personnellement.  Autrement, on continue de
prêcher au convertis.








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