[Facil] Fw: [escape_l] (Tribune) "Il n'a de libre que le nom"

Marc Angles marco at iftbqp.com
Mer 5 Juil 08:39:27 EDT 2006


Linux c'est pourri !

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Date: Wed, 05 Jul 2006 10:11:53 +0200
From: Florent Latrive <flo at latrive.net>
To: escape_l at freescape.eu.org, escape_actu_l at freescape.eu.org,
rescape-l at self.mekensleep.com Subject: [escape_l] (Tribune) "Il n'a de
libre que le nom"


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Résurrection ou Riposte est née pour accueillir les rescapés de la liste

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Dans Libé ce matin, Jean-Dominique Giulliani pratique le "logiciel 
libre" bashing avec une mauvaise foi confondante ;-)
[FL]

http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/191329.FR.php

Le mythe libertaire du logiciel à code ouvert est un dangereux 
contresens pour l'industrie.
Il n'a de libre que le nom
Par Jean-Dominique GIULLIANI


QUOTIDIEN : Mercredi 5 juillet 2006 - 06:00
Par Jean-Dominique Giuliani président de la fondation Robert-Schuman, 
membre du Conseil consultatif de l'Internet.

La mairie de Paris accueillait, le 26 juin, la manifestation «Paris 
Capitale du Libre». Ainsi le mythe libertaire des logiciels à code 
ouvert, improprement appelés «libres», vise-t-il désormais, au-delà des 
milieux experts, à gagner le coeur du grand public. Enfourchant la 
thématique à la mode de la gratuité communautaire, il lance un message
à tous : l'informatique ne doit pas s'insérer dans l'économie, c'est
une liberté de plus et rien d'autre. Ce discours est un mauvais coup
porté à l'accès du plus grand nombre à l'informatique, un contresens
dangereux pour l'industrie européenne et française du logiciel, une
véritable incitation aux délocalisations des services informatiques
hors d'Europe. L'ouverture des codes informatiques peut être utile à la
recherche, et le travail communautaire peut parfois contribuer à
certains progrès technologiques ; mais peut-on durablement faire
abstraction des enjeux économiques et notamment se mettre en marge du
droit de la propriété intellectuelle ? Y a-t-il vraiment un avenir pour
une «alterinformatique libertaire» où le travail de création serait
gratuit ? La liberté se réduit-elle à la gratuité ?
Le principe de la propriété intellectuelle est l'un des fondements de 
nos démocraties et de nos économies, qui doit être garanti et protégé. 
La charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et la 
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen le rappellent 
solennellement. Remettre en cause ce principe est suicidaire dans un 
contexte de compétition mondiale accrue.
Or les propos de R. Stallman, le pape autoproclamé du logiciel libre, 
sont à ce titre édifiants : /«Le logiciel propriétaire est immoral et
ne doit pas exister...»/A la question : /«Comment les entreprises 
développant des logiciels libres peuvent-elles vivre de leurs
programmes ?»/Il a même commis la déclaration historique
suivante : /«Cette question ne m'intéresse pas, moi je suis contre la
société de marché...»/ Si l'Europe et la France veulent disposer d'une
industrie du logiciel, qui génère les revenus et les emplois de demain,
il faut, au contraire, en conforter les bases et permettre le
développement de capacités de production de ces nouvelles «oeuvres de
l'esprit». Un programmeur qui invente des solutions a le droit d'être
rémunéré en conséquence par la commercialisation de son invention. Il
n'est pas obligé de les partager. Il faut donc protéger d'urgence les
oeuvres de l'esprit que sont les logiciels, en France et en Europe.
La réalité commerciale de l'industrie du «logiciel à code ouvert» est 
simple : au lieu de dépenses d'équipement en logiciels prévisibles, 
permettant l'amortissement maîtrisé d'investissements importants, elle 
reporte la dépense sur les services nécessaires au «bidouillage» des 
logiciels «ouverts». L'expérience prouve que ces dépenses donnent lieu
à de multiples rallonges, puisque le fruit de ce travail n'est pas 
«stabilisé», et ne s'insère pas dans une relation économique normale
qui en garantit la sécurité juridique et opérationnelle. C'est ainsi
que le ministère des Finances français vient de signer avec fierté le
plus gros contrat au monde de maintenance informatique sur logiciels
ouverts, pour un montant de 39 millions d'euros. Ce qui fait de ces
«logiciels gratuits» les logiciels les plus chers de l'histoire !
Transmettons au Parlement et à la Cour des comptes qui apprécieront,
sur la durée, la pertinence de l'expérience.
Le logiciel «libre» n'est donc pas vraiment libre. Poussé par les 
multinationales du service informatique, grandes consommatrices de 
crédits de maintenance et de développement, «l'open source» vise 
maintenant les administrations publiques, vaches à lait bien commodes 
dans un secteur où la concurrence est rude. Il serait naïf que les 
administrations pensent qu'elles acquièrent une indépendance à l'égard 
des éditeurs de logiciels alors qu'elles sont bien plus dépendantes des 
sociétés de services.
D'une dépendance à l'autre, chacun choisira. Mais préférer la solution 
qui obère le développement d'une véritable industrie européenne du 
logiciel est fort peu judicieux. Privilégier le service sur la
création, c'est comme choisir de construire des stations services et
ignorer l'industrie automobile. Préférer les services, c'est aussi
favoriser les délocalisations.
L'activité de création des logiciels est fondée sur la recherche et
peut donc être davantage «fixée» sur un territoire. L'activité des
services informatiques peut être réalisée n'importe où, spécialement là
où la main-d'oeuvre est moins coûteuse. IBM, par exemple, annonçait en
juillet 2005, l'embauche de 14 000 personnes en Inde en même temps que
ses plans sociaux européens. Mais elle n'a aucun projet semblable du
côté de l'édition logicielle car /«déplacer des usines de conception
d'un logiciel est très difficile»./
Par ailleurs, la sécurité informatique est devenue un enjeu
considérable dans nos sociétés. Nous avons besoin de produits bien
définis, connus, garantis, qui engagent la responsabilité d'acteurs
économiques stables. Nous devons aux citoyens la sécurité des échanges
sur l'Internet. Cela exige des procédés de plus en plus sophistiqués,
qui coûtent très chers, et ne peuvent être financés que par de vrais
éditeurs qui savent ensuite les commercialiser au profit du plus grand
nombre. Le véritable défi à relever, c'est celui de la diffusion la
plus large possible de l'informatique dans notre économie pour en
accroître la compétitivité et les performances. En particulier, dans
les petites et moyennes entreprises. Dans ces conditions, promouvoir le
logiciel qui n'a de libre que le nom est une mauvaise action
économique. Nul travail intellectuel n'est gratuit et tout travail
mérite salaire. Ne nous laissons pas entraîner par la mode
ultralibertaire dans des domaines aussi stratégiques que l'industrie du
logiciel. Ce serait sacrifier l'économie du savoir au motif d'une
prétendue liberté qui prend le risque de la mort de nos industries du
futur. Derrière les illusions, la réalité serait beaucoup moins belle.
Dernier ouvrage paru : /l'Elargissement de l'Europe/, PUF 2005.


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